vendredi 2 octobre 2009

Le vidéo entre "nous" et "je"

Internet a tout changé. Dans nos vies et nos passions. C'est en partie le réseau mondial qui a permis au longskate de renaître à la fin des années 90 et au début de ce siècle. Ses pratiquants y ont trouvé un outil formidable pour construire le paysage moderne de la discipline. En particulier, les vidéos du web dédiées au longskate ont formé l'un des médias les plus puissants pour parler de ce sport... Et de ses acteurs. Quelque part entre l'affirmation communautaire et la mise en scène des egos, les messages de ces petits films exposent de différentes manières leurs visions de la scène longskate.

Vous vous souvenez des débuts? Vous découvrez cet étrange skateboard. La passion grandit, tout comme l'envie de progresser. Mais point de longskateur dans votre ville pour vous montrer la voie. A la question "c koman kon slide", que vous déposez négligemment sur un forum, on vous renvoie (outre dans les cordes pour votre orthographe déplorable) vers des vidéos classiques. Vous vous mettez à y décortiquer les arrêts sur images de ces vidéos. Et tentez de le reproduire seul, sur le bitume. C'est en partie grâce à cela que vous arrivez aujourd'hui à effectuer une transition correcte dans vos 360 - n'est-ce pas?. Importance inattendue de ces petits films, conçus à l'origine pour partager un moment de ride et pas forcément pour s'entraider. Et puis il y a les trick tips. Avec ces tutoriels, l'échange est intentionnel, l'entraide et le partage de connaissances sont l'objet même de la vidéo. Votre ride s'est enrichi, grâce aux vidéos. Même si vous ne rencontrez pas de longskateurs dans votre village paumé du Limousin (pardon pour le pléonasme). Où vous vous sentez désespérement seul.

Sur ce point de la solitude sportive, le longskate ressemble à la découverte du sexe à l'adolescence (phrase qui aurait pu être prononcée par le fameux pornoblogueur Brigadier). On sent vite le besoin de partager le plaisir des grandes chevauchées avec au moins un partenaire plutôt qu'à pratiquer seul dans son coin. Cela parce que le longskate se perçoit évidemment comme un jeu à plusieurs. Et la vidéo de longskate a su inclure une dimension collective dans la représentation du sport. Soyez francs : quelle est la vidéo qui vous a le plus fait trépigner devant votre ordinateur, augmentant votre frustration dûe à l'absence de ride et déclenchant chez vous une crise de manque? Ne s'agissait-il pas d'une vidéo de freeride, ou tout au moins d'une session entre potes? Au-delà d'un spot ou d'une performance, ce qui nous enthousiasme est la pratique en groupe. En terme de spectacle, regarder le clip d'un seul rider, même très bon et sur un spot alléchant, ne vaut pas le suivi d'un peloton et de ce qu'il offre : les jeux entre riders. La combi rouge qui drifte dans l'épingle ne va-t-elle pas percuter le racer qui passe en accroche, telle est le genre de suspense (et donc d'intérêt) que peut générer le visionnage d'une vidéo de freeride. Pour le spectateur, le désir de rouler à plusieurs n'en est qu'accru.

Raconter une histoire

D'autant plus que les réalisateurs amateurs aiment à laisser une large place dans leurs films à tout ce qui fait la vie du groupe en-dehors du ride. Exposition de fesses (procédé narratif à part entière dans la vidéo de longskate, à en juger par sa récurrence), phrases cultes et blagues potaches, les tranches de vie y sont légion. Les vidéos de Punkaroulettes, compte-rendus des randos parisiennes, en sont un bon exemple. La raison de ces lifestyle scenes tient à une chose, presque paradoxale pour des vidéos de longskate : les images de ride, c'est bien, mais avec modération. "Yvon Labarthe a été un des premiers à comprendre qu'avec toutes les vidéos qui sortaient et qui étaient trop bourrées de ride, les gens allaient zapper très vite celles qui se ressemblaient. Il fallait de l'originalité, une histoire", soutient Cyrille Harnay, président du Bordeaux Longskate Club, association à la pointe de la dynamique vidéaste.

Originalité? Un des meilleurs exemples récents est à mon sens le Fritz Tour 2009, parodie de téléréalité qui reflète bien ce qu'est l'ambiance d'un roadtrip. Plus à l'Est, une vidéo comme Le secret du ride franchit un cap en matière d'histoire et de scénarisation. Signalons aussi une démarche différente, empruntée par le réalisateur Gilles Balézeaux des films de l'Oule. Pas forcément destinées à un public averti, ses vidéos tournées dans les Hautes-Alpes squattent régulièrement la première page de Dailymotion. Ces oeuvres esthétiques accomplissent un travail important au niveau de la promotion du sport vers le grand public. Et le style s'en ressent : voix off aux envolées lyriques, gros moyens techniques (fermetures de route pour le tournage), sublimation presque christique de la pratique... On dirait presque du Thierry Donard, fondateur des Nuits de la Glisse. De différentes formes de récits, éclôt une sacrée gamme de genres. Du documentaire façon Strip-Tease à la parodie, en passant par la fiction et le spectacle à la Robert Hossein.

Filmer ce qui fait l'environnement de la tribu de riders permet d'ajouter de l'inattendu, de créer un intérêt, de mettre en scène une histoire. Le récit s'écrit en se fondant sur certains mythes, comme le très fameux "bière-montagne-été-barbecue-jolies pépées". Ce que fait très bien Yvon Labarthe. Et en voyant l'histoire de ces riders qui font de leur vie un spectacle attrayant, tout cela donne forcément envie de rentrer dans un groupe de longskateurs.

Promouvoir son identité

Un groupe, oui, mais pas n'importe lequel. Il y a une question de correspondance entre les attentes que vous avez par rapport au longboard et celles du crew dont vous regardez la vidéo. Sans forcément rentrer dans une longue et ennuyante analyse sémantique, ces images affirment l'identité du collectif, et permet aux crews de se différencier les uns des autres. Vous savez ainsi que Supaflex n'était pas un crew bardé de combinaisons peau-de-zob aux ambitions compétitives démesurées, que le Rock4Crew ne sont pas principalement des carveurs , et que le Poney Club (au hasard) porte au plus haut niveau l'idéologie de la médiocrité technique assumée. Poster une vidéo de soi et ses potes en longskate n'est pas anodin symboliquement. Il s'agit de proposer du sens au spectateur, une vision du longskate et de sa pratique. L'image est un discours sur soi et sa tribu.

Bien sûr, tout n'est pas de l'ordre d'un symbolique inconscient dans cette dimension de discours et d'identité. La communication d'une asso de longskate et de ses projets passe aussi par là. Le Bordeaux Longskate Club aime bien créer le buzz. En deux ans, les compères bordelais nous ont proposé des OVNIS longskato-cinématographiques avec Longskate War puis Angel cette année. Grâce au travail acharné et méticuleux d'Odix, l'association girondine a fait de ces deux opus des oeuvres esthétiques au service de la Peyragudes Deluxe Cup. Mais Komakino, Cyrille Harnay par l'état-civil et président du BLC par la fonction, ne juge pas qu'il s'agit de films de promotion pour un event. "Il n'y a pas vraiment de stratégie, si ce n'est celle de faire envie", explique-t-il. La promotion de l'asso, alors? "On n'est pas non plus dans une logique de recrutement".

Selon lui, la volonté à la base de ces deux films est tout simplement de présenter la Peyragudes Deluxe Cup et les projets du BLC. La dernière-née Angel est exemplaire à ce niveau. A travers le sanglant itinéraire de cette planche qui assassine les anciens de la bande, se dessine le nouveau profil de la compétition pyrénnéenne . "La Peyragudes deluxe Cup, c'est mort, c'est sûr, je la ré-organiserai pas. On voulait dire que c'était mort mais sans en faire un truc triste. Notre idée, c'était un film qui mixe cette idée avec le nouveau projet du BLC pour cette Deluxe, à savoir qu'on lance les junior class qui sont destinées aux riders de 14 à 18 ans", livre Cyrille en guise d'explication de texte. D'où ce récit aux influences de série Z, qui parle en filigrane de l'effacement des vieux riders au profit d'une arrivée en force de la jeunesse.

Un groupe... ou des personnes?

Les associations ou les crews profitent des vidéos pour mettre en avant leur riders. Il peut s'agir de l'ensemble du groupe, mais aussi des individualités. A ce titre, le portrait est un genre à part entière. Focalisé sur un longskateur, et sa performance, ce format est à la fois très codifié et très libre. A l'instar de la der de Libé, il a vocation à présenter un rider et sa vision du longskate, en le faisant parler en "off" d'images de ride. Là s'expriment clairement les discours sur la pratique du sport. Partant, les idées deviennent mutliples et reflètent la personnalité du rider... Et/ou la perception qu'a le réalisateur de sa personnalité. On en revient ici à ce fameux fil rouge, l'histoire! Cela donne des choses diverses, parfois complètement décalées comme le propose JibusProd, ou presque journalistiques comme sait le faire Odix.

Assos, crews... Et teams, s'il faut compléter la liste des groupements de riders. Les marques, en faisant de leurs riders sponsorisés un relais de leur message, reprennent à leur compte l'usage de la vidéo. Sans forcément changer le format ni le style. La marque française Blackkross reste par exemple sur des choses assez classiques, dignes d'une session entre potes. Pas trop de martèlement de message commercial, voire pas du tout. Elle fait même parfois front commun avec les activistes d'une autre marque! Histoire de dire que le longboard est une grande communauté de différentes familles. En règle générale, les marques (c'est tout leur intérêt) aiment à montrer leur team comme une bande de potes, ou tout du moins comme un groupe soudé, réuni sous un même étendard. De couleur orange chez Nowave, qui fait dans la classique vidéo d'ensemble pour présenter ses riders.

Si les vidéos des marques ne sortent pas trop du discours habituel, c'est aussi qu'elles sont réalisées par des personnes qui en produisent d'autres à côté. Yvon Labarthe s'est ainsi occupé de faire la communication de SC8 avec des vidéos dont le style ressemble à du... Labarthe. C'est-à-dire avec du ride engagé, propre, puissant (collant ainsi avec l'image de la marque). Aucune raison de changer de style quand on est un des vidéastes de longskate les plus appréciés.

Bref, du côté des marques, rien de nouveau. On est encore loin de la starisation individuelle produite dans les vidéos des marques de surfwear, par exemple. Loaded et son poulain survalorisé Adam Colton et consorts n'arrivent pas à la cheville des vidéos kellyslaterocentrées de chez Quiksilver. Ni à celle des productions mickfanningocentrées chez Rip Curl. Peu de risques que cet excès caractéristique des "grands" sports arrive en force dans le longboard. Sûrement une question d'enjeu marketing et de visibilité de la discipline. Et peut-être aussi d'humilité.

Riders, ready... Ego!

Mais ne nous leurrons pas. La vidéo de longskate nous parle certes de collectif, de groupes soudés, mais ne ressemble pas non plus à des clips de parade en Corée du Nord. Asso, crew, team, rien qu'un ensemble d'egos. Le message s'articule parfois autour de la performance individuelle, comme on le discerne en prêtant attention à des productions comme celles de Gilles Balézeaux. Une vision individualiste sans être égocentrique. Au contraire de certains usages de la paluche. Cette excentration de l'objectif permet en effet d'obtenir des angles originaux. On distingue bien souvent que les riders l'orientent vers eux-mêmes. Choix intéressant. Inclus dans un montage rythmé au milieu de plans fixe, d'embarquées diverses et de visions d'ambiances (selon le parti-pris du réalisateur), il est un nouveau procédé significatif dans la façon de raconter une histoire. Mais le plan-séquence unique de neuf minutes d'un rider qui se filme avec sa paluche, sur un spot à schuss, donne vite envie de zapper. Bien qu'apparaîssent en arrière-plan les autres descendeurs, le fait que l'image ne s'articule qu'autour du rider-filmeur livre une certaine conception du ride. Ici, c est la performance individuelle qui prime. Et ça inspire des métaphores sur le double sens du mot paluche.

La vidéo de longskate est une ode au collectif mais renvoie tout de même à l'ego. Lancer une vidéo de longskate sur Internet fait forcément référence à la mise en scène de soi, comme l'évoquait le tenancier de ce blog il y a quelques jours. On cherche ainsi à exister, tout simplement. Malgré l'activisme vidéaste forcené auquel il prend part, le président du BLC reste lucide sur ce point. "La représentation de la scène longskate est très empreinte de l'activité Internet. Les vidéos comme le forum, ça donne une aura qui est au-delà de ce qu'on est vraiment et de notre pratique, ça nous montre plus gros qu'on est. Quand tu mets trois vidéos sur Riderz, tu existes", constate-t-il.

Un outil au service du collectif

Créer sa petite filiale presque semi-pro de vidéos de longskate permettrait d'avoir une légitimité sur la scène longboard. Mais pas forcément une légitimité uniquement virtuelle. Dans certains cas, comme celui de Jibus, cela s'accompagne d'une grande présence sur le terrain. Résultats en compétition (de descente comme de vidéos), organisation d'évènements avec son asso Deval de Loire, le Tourangeau est actif. L'autre exemple intéressant est celui de Guimbi Productions. L'agence Web fait des petits reportages sur certains events. Besoin de se construire une légitimité sur la scène longskate pour son autoentrepreneur? Une idée étrange quand on connaît l'identité de celui-ci. Il s'agit en effet de Julien Yamba, le président de la CND!

Le Vendéen suit pour ses vidéos une démarche très personnelle... Et très collective. Son rôle de "porte-parole de notre sport" est au centre de ses préoccupations vidéastes. Objectif : médiatiser notre sport, et donc s'adresser au grand public avec ces vidéos. D'où l'usage d'un style, d'un format et de techniques visuelles assez proches du savoir-faire des professionnels de l'image, comme dans le reportage du Mascaride. Cela donne l'impression que Julien s'ajuste au calibrage des sujets de JT pour atteindre la cible des néophytes. Une cible qu'il revendique. "Dans tout ce que je voyais des vidéos, les images étaient pas ce que j'aurais pensé pour faire la promotion du sport", explique le professionnel de la communication. "Par exemple, Yvon fait de très belles vidéos, c'est un très bon cinéaste, mais je crois qu'au niveau diffusion...", temporise-t-il. Alors Julien tente de faire en sorte de sortir des canaux de diffusion web classiques pour essayer de toucher le plus grand nombre. Avec un discours qui fait écho à sa fonction. "J'essaie de montrer qu'on est pas des fous : le côté sécurité, protections, bottes de paille, etc. C'est très pédagogique, en fait. C'est comme ça que je vois le développement. On peut développer le sport grâce à la pédagogie", argumente-t-il. La méthode est louable et altruiste, si tant est qu'on considère ce développement du sport comme un bénéfice pour ses pratiquants.

La vidéo, si virtuelle de par son support, toucherait alors au réel. Les longskateurs se sont approprié cet outil pour se mettre en scène... Et animer cette autre scène, bien vivante, qu'est celle du longboard. "Je défends l'idée qu'on est encore une communauté, et ça, ça passe aussi par les vidéos", plaide Cyrille. Car certes, les vidéos sont une représentation partielle et partiale du longboard. Mais il y a le fait qu'une grande majorité de riders s'y essayent, et qu'ils ont tous livré une multitude de messages différents. La vision d'ensemble rend alors compte d'une réalité. La scène longboard est plurielle, et à la fois unie dans sa volonté d'être vue et reconnue.


NB : merci à Pappy de m'avoir offert cet espace d'expression, que j'ai pris à loisir. Longue vie à ce blog!

dimanche 11 janvier 2009

CA TOURNE DANS LA PENTE, LE RIPAURTE DE FOLIE

C'était comment?
Enorme. Evidemment, on a commencé un peu à la bourre, attendant gracieusement que David aille se chercher un Kebab, parce que monsieur a un appétit à temporalité différée (dix minutes avant, il jurait qu'il mangerait pas). J'ai lancé la soirée en bafouillant quelques mots confus, grâce auxquels on semblait comprendre qu'il remerciait les partenaires de l'évènement, Streetsurfing et Terre de Glisse. La masse a commencé à affluer à 21h15, et à 21h30, le visionnage des films en compétition commençait. Le public était bien sage, très attentif aux images diffusés sur l'écran géant du Briord. Au bout de quelques minutes, l'ambiance est devenue un peu moins feutrée, en partie grâce aux cris de certains Rennais présidents de R.I.D.E. La consommation d'alcool est rapidement montée en flêche, motivée par le système de vote pour le Prix du Public. Il faut savoir que pour chaque consommation prise au bar était attribuée un bulletin de vote. Y'en a qui ont pas mal voté, d'ailleurs. Je tiens d'ailleurs à remercier toutes les personnes qui m'ont payé des verres, et elles sont nombreuses, pour leur attention constante à la stabilité de mon taux d'alcoolémie.
Dans cette ambiance de folie s'est terminée la diffusion des films en compétition. Le vote a été établi par David et moi-même, avec deux piliers de bar en assesseurs, donnant Freewest vainqueur. Bravo à Mickaël!
C'est au même moment de la soirée qu'a été aboutie la quête du lapin avec le triomphe de la très sympathique Claire! Alors kézako, la chasse au lapin? En début de soirée, j'avais lancé une phrase énigmatique : "Celui qui trouve le lapin gagne un prix spécial Poney Club!". Un lapin? Mais où ça? Sous quelle forme? Telles étaient les questions qui m'ont été posées par un nombre conséquent de personnes, et auxquelles je me suis bien gardé de répondre, dans un souci d'impartialité et de nécessaire mystère. Et puis vers 22h30, Claire, une amie de Mickaël, s'est approchée de moi en me tendant un bulletin de vote sur lequel était inscrit "Lapin". Elle venait de gagner, et il y avait dans cet instant une poésie folle. La jeune et jolie Vendéenne a donc gagné le lot promis : une paire de gants de boxe estampillée Poney Club, ainsi qu'un CDI au Poney Club. Ainsi, en devenant membre du Poney Club, Claire pourra foutre des roustes aux riders mysogines. Toujours en guise de lot, elle s'est aussi fait payer des coups par un Rennais président d'association, pourtant en couple, et dont je tairais le nom car je suis pour la paix des ménages et que j'accepte la corruption ainsi que les chèques emploi service.
La soirée a continué avec la diffusion de vidéos de descente assez impressionnantes. Le bar du Briord, tenue de main de maître par le trop hype Christophe, était plein à craquer d'une foule très diverse. Riders mais aussi curieux et habitués n'ont pas cessé de kiffer l'ambiance festive. Ca rigolait pas mal, avec toujours l'alcool en trame de fond, comme disent les commentateurs judiciaires dans la presse régionale. Puis vers deux heures, tout le monde a levé les voiles, poussés dehors par la gentillesse sans égale de Christophe, après avoir passé une très bonne soirée. Il paraît que certains ont continué leur route festive vers d'autres contrées, perdant au passage une bonne partie de leur dignité ainsi que des matières gastriques.
Un gros merci à tous!

Le temps des remerciements
Merci à nos partenaires Terre de Glisse et Streetsurfing pour leur aide qui a contribué à faire de cette soirée un véritable succès, à Christophe et Maggi du bar le Briord pour avoir accepté le déroulement de cette soirée et surtout pour avoir été les meilleurs barmen et barwomen du monde, aux membres du jury, à tous les participants du concours : Raphaël, Thomas, Mickaël, Clément, Jean-Baptiste, à toutes les personnes présentes dans la salle, à Pauline pour le logis, à Neuh pour ses blagues salaces, à Mickaël pour sa poignée de main virile, à David pour sa capacité à faire des maths à minuit moins dix avec trois grammes, à Nadège pour son soutien tant physique que moral à=face à la déchéance de son conjoint, à Claire pour son joli sourire et sa faculté à encaisser le second degré, à la famille Oiry qui s'est déplacée en masse, à Benoît qui a envie de se remettre au longskate, à Nicolas qui est passé en speed mais m'a payé une bière, à Pierre que je rembourserai, c'est juré, à Alf pour sa verve magnifique une fois passé deux heures, au type qui m'a tapé la bise et dont je ne me souviens jamais du prénom, à Jérôme pour ses prestations remarquables une bière à la main, à Audrey pour ses propositions de bénévolat, à Alexis et Jeanne pour avoir supporté mon énième discours sur les trajectoires qui jamais ne se rencontrent, à Sven pour sa nouvelle coupe de cheveux qui date d'il y a deux ans, à Niels et son skate bizarre qui fonctionne à l'Uranium enrichi...

Le temps des Mea Culpa
Désolé à Raphaël pour la non-diffusion de son pourtant magnifique film Submission, suite à un souci technique.
Désolé aux Vendéens présents à la soirée qui ont pu se sentir offensés par les vannes de certains Nantais, qui s'autoflagellent aujourd'hui avec leur propre connerie. Il est pourtant clair que la Vendée est un repaire de spots sympa peuplé de riders qui le sont tout autant. Répètons-le : ces petits titillages folkloriques n'ont rien de méchant! On aime la Vendée et les Vendéens, hyper dynamiques au niveau du ride, qui ont à proximité de chez eux des supers vagues et des belles routes! Bisous à vous!

"CA TOURNE DANS LA PENTE", LES RESULTATS

R.I.D.E., Poney Club et leurs partenaires Terre de Glisse et Streetsurfing ont relevé le défi avec brio. Organiser le Festival du Film de descente était en effet un vrai petit challenge, avec ses interrogations incessantes en amont de l'évènement : y'aura-t-il du monde à la soirée? L'ambiance y sera-t-elle bonne? Y'aura-t-il une qualité et une quantité suffisante du point de vue des vidéos en compétition? A toutes ces questions, nous pouvons aujourd'hui répondre un grand OUI. Au vu de la soirée d'hier, on peut qualifier de succès cette première édition de "Ca tourne dans la pente". D'abord parce que la qualité des vidéos participantes était de qualité et reflétait bien l'esprit que nous avons tenté d'insuffler à ce Festival : la diversité des sports de descente. Même les résultats des votes confirment cette diversité, comme vous pouvez le voir dans la liste suivante.

  • Gagnant du Prix R.I.D.E, qui récompense la vidéo représentant le mieux notre territoire de prédilection : l’Ouest (notre Bretagne historique), à travers le ride et le mode de vie.
Freewest de Mickaël aka Baldius.

  • Gagnant du prix Adrénaline, qui récompense particulièrement la performance et l’engagement des riders-euses présentés à l’écran, et s’attache bien entendu à la valorisation de ces deux critères à travers les techniques audiovisuelles.
Col de la Croix-Saint-Robert de Jean-Baptiste Guillard aka Jibus.

  • Gagnant du Prix Style, qui récompense la vidéo présentant de grandes qualités en terme de style dans la pratique de nos disciplines.
Hang-Ten fout le boardhell de Clément Gayraud. Notons que la vidéo n'a pas été diffusée lors de la soirée pour cause de soucis techniques.

  • Gagnant du Prix du Public, établi par un vote à tendance libertarienne par les personnes présentes à la soirée (une consommation, un bulletin de vote).
Freewest de Mickaël aka Baldius.

  • Gagnant du Prix Excellence, qui récompense la vidéo dont la dimension cinématographique est remarquable. Le jury observe ainsi les techniques audiovisuelles, leur adéquation entre elles, l’esprit se dégageant de la vidéo.
Ex-aequo, Freewest de Mickaël aka Baldius et Ghosts de Thomas Armengaud. Etant donné que Freewest a reçu deux autres fois un prix, le lot est remis à Ghosts. Bravo Thomas!

Tous ces gagnants sont récompensés par un Streetsurf généreusement fourni par notre partenaire Streetsurfing.

"Ca tourne dans la pente", les vidéos en compétition

FREEWEST
http://www.vimeo.com/2670301

FREEBORD EXCESS
http://www.vimeo.com/1876546

COL DE LA CROIX SAINT ROBERT
http://www.vimeo.com/2559509

ANGOULEME 2008
http://www.dailymotion.com/relevance/search/jbusluger/video/x4sb31_longskate-angouleme-fevrier-2008_sport

RIDE AGAIN
http://www.vimeo.com/1821626

SUBMISSION
http://www.vimeo.com/2644112

DARNETAL 2008
http://www.vimeo.com/1118793

STREETLUGE
http://vimeo.com/2600503

GHOSTS
Visible sur www.dailymotion.com/benbn

HANGTEN MET LE BOARDHELL
http://fr.youtube.com/watch?v=aUvKxCHHe_0


Ô TOULOUSE
http://www.dailymotion.com/BenBN/video/x7yh0n_otoulousethomas

mercredi 2 juillet 2008

BLOG EN COURS DE MAINTENANCE
le contenu est disponible mais la forme est sujette à changements (les joies du code html...)

Locunolé : contez sur le Diabolik

Locunolé, une commune bretonne qui accueille longskateurs et démons

Un freeride n'est pas uniquement l'occasion de consommer une descente. En plus de la découverte d'un spot, il s'agit aussi de celle d'un site. Celui de Locunolé offre de l'histoire, et peut-être même plus.

Curieusement, le potentiel de la descente des Roches du Diable pour le longskate n'a pas été découvert par un initié. C'est en assistant à la compétition de Plérin qu'un locunolois envisage de façon nouvelle la route reliant la commune de Locunolé jusqu'à celle de Guilligomarc'h. Le comité des fêtes du premier village contacte alors Rennes Longskate. Quelques riders ont l'occasion de tester le spot, qui est vite décrit comme une petite perle pour la région. L'association décide alors d'y organiser la deuxième étape des championnats de France 2008. C'est ainsi que le longskate s'invite dans l'histoire du site des Roches du Diable.
Car avant même que l'on y voit des pointures du longskate français, l'endroit avait accueilli des invités de marque : Saint-Guénolé et le Diable en personne. Au début du deuxième millénaire, selon le site de la commune de Guilligomarch, le saint trouve l'endroit assez plaisant pour y installer un camp de base à partir duquel il pourrait évangéliser la région. Le majeur problème à son emménagement est que le Diable en personne y a élu domicile. Belzébuth ne semble pas prêt à lâcher si facilement que ça son bail et semble grandement hostile à la colocation. La rivière Ellé, qui coule au beau milieu de ce splendide site naturel, est donc le théâtre d'un combat sans merci, qui voit triompher Saint Guénolé - déjà, la morale chrétienne est sauve. Le Diable se retire de l'autre côté de l'Ellé, penaud. Saint Guénolé s'enthousiasme cinq minutes, puis se rend compte qu'il aurait du mal à faire connaître la parole divine sans pouvoir traverser la rivière : il faut un pont. Il revient vers le Diable pour lui proposer un pacte : si ce dernier accepte qu'un pont soit construit, il pourra prendre possession de la première âme qui franchira ce pont. La tradition orale ne dit pas si ce contrat a été rédigé chez un notaire ou une personne juridique ayant autorité, toujours est-il que le Diable se fait rouler dans la farine : c'est un écureil qui traverse en premier l'Ellé (une autre version parle d'un chat). Le diable se retrouve fort vexé, et en signe de désapprobation, plonge et disparaît dans la rivière, formant un gouffre abyssal.
Les longskateurs et autres descendeurs se retrouvent dans un lieu chargé d'histoire. Il pourrait être facile pour eux d'essayer de l'ignorer, de vouloir juste passer du bon temps, profiter d'un freeride et de ses galettes-saucisses. Mais les hommes et les femmes à roulettes sont comme les autres : lorsqu'ils entendent parler d'un trésor, ils se taisent et écoutent chanter la légende de la rivière. Car le Diable n'a pas quitté la surface de la terre sans laisser un peu de lui-même. Un trésor serait, encore aujourd'hui, présent quelque part sous les pierres qui longent le cours d'eau. Il n'est toutefois pas sans danger de vouloir s'en emparer. Belzébuth a laissé une laie et ses marcassins veiller sur ce trésor, qui chargent à bon vouloir quiconque s'en approche trop près. Êtes-vous prêt à relever le défi?

La diabolik Freeride - 9 et 10 août 2008

Version de l'affiche de l'évènement qui sera placardée sur des murs bretons.




Version de l'affiche de l'évènement pour l'Internet.

Le Diabolik Freeride est lancé! Retrouvez ici toutes les informations nécessaires pour connaître l'évènement et pourquoi pas nous y rejoindre.

La petite vidéo qui va bien :